Say Good-bye To Ethiopia
Need a Gun? Ask a Cop
Au-revoir l'Ethiopie -
Besoin d'un flingue? Demande aux flics
We rode south to Lake Langano to do some bird
watching. Ethiopia has over 400 species, the second highest number in all of Africa. As
soon as we arrived to the lake, we see Toucans, Yellow Weavers (birds that weave
upside-down nests), an eagle, and many many more weirdo looking cranes, hummingbirds and
birds of prey. We hired a civilian guide (a 60 years old man who rode behind Pierre) and
took a tour of the Pelican and Flamingo reserves. As soon as we got to the park he said,
"I don't like this place, I am going to get a gun". Up he trotted to the police station
and returned with a large rifle. You know, if you need a gun, just ask the cops. We have
seen men all along our trip strolling through town with AK47s and other rifles hanging
lose from their shoulders. I want to see a chic, a big woman in a 'bou-bou' (big puffy
colorful dress) with one, oh the joy.
Anyway, we go to the reserve and see the
birdies, and then return to our cabin just in time to witness a marriage taking place on
the beach. It is the saddest bride we have ever seen. She was in florescent green, young
and pretty and almost in tears. Next to her was an old, frowny, harsh looking man that
looked like her grandfather. Pierre noticed with the exception of the bride's maids, there
were only men at the ceremony. We hung out and watched and then ate dinner in the same
area as the party, and not once did the bride and groom look at, or say one thing to one
another. I pitied her for her night to come, for her rest-of-her-life. I can't imagine
being harangued into an arranged marriage. How does she keep from going bonkers? I would
for sure go to the nut-house, but I am guessing that she tells herself that it is God's
will. That it is the life God intended for her. We see that this is the most common
rationalizing here for the dire and unwanted circumstances people find themselves in. The
fact is, young girls (sometimes as young as 13) being sold into marriage is a form of
slavery and legalized rape, especially in an educated society.Atrocious.
We spent
several days here and find south Ethiopia so beautiful, lush and extraordinary. The people
are all in the streets laughing and working, the landscapes are thick and green, and no
one would guess from a simple snapshot that this is Ethiopia, the country known world-wide
for it's famine and poverty.
Our motorcycles are still in excellent condition.
Nothing other than upkeep maintenance has been needed, and they are like our ponies
carrying us each day farther along our journey. Riding is meditative, and a good way to
observe one's mind. The mind is like the ocean sort of. Tide comes in, goes out, sometimes
it leaves beauty, sometimes trash and toxic waste. Everyday I ride, the mind has something
new to share, and as always, the hardest thing, impossible really, is to turn it off.
Bastard.
Our hotel room was, uh, a little scary. I sent Pierre to the outhouse
(known here as The Long Drop) to inspect it. He came back with a sorry report, and so I
peed in a cup and threw it out back. Sleep was had, the morning came, and we left for
Kenya!!!
Nous avons quitté Addis Abeba après un arrêt
bien trop long (5 semaines). Nos hôtes à Addis ressemblaient à Don King et Rodney
Dangerfield (deux vieux blacks américains du milieu de la boxe et du spectacle avec des
têtes pas croyables), et même si le restaurant attaché à notre bungalow présentait des
danceuses sexy sur fond de musique disco à plein volume 4 soirs par semaine, il ne faut
pas abuser des bonnes choses.
Nous conduisons vers le sud jusqu'au Lac Langano pour
aller voir les oiseaux. L'Ethiopie en a plus 400 espèces, le 2ème plus grand nombre en
Afrique. Dès que nous arrivons au lac, nous voyons des toucans, des tisserands-jaunes (qui
tissent leur nid la tête en bas), un aigle et plein plein de hérons bizarres, des
oiseaux-mouches et des oiseaux de proie. Nous embauchons un garde (un simple civil de 60
ans qui enfource la moto derrière Pierre) et partons faire un tour des réserves de
flamands et de pélicans. Aussitôt que nous arrivons au parc, il sort "Je n'aime pas cet
endroit, je vais chercher un flingue". Il trotte jusqu'au poste de police et revient avec
un gros fusil. Facile, si tu as besoin d'un flingue, il suffit de demander aux flics. Tout
au long de notre voyage en Ethiopie, nous avons vu des hommes se baladant en ville avec
des kalachnikovs ou d'autres armes nonchalemment posées sur les épaules. Qu'est-ce que
j'aimerais voir une grosse bonne femme en boubou avec un de ces flingues, oh la
joie!
Bon, nous allons à la réserve voir les piafs, et retournons à notre cabane juste
à temps pour trouver un mariage qui se déroule sur la plage. C'est la plus triste mariée
que nous ayons jamais vu. Elle est en vert fluo, jeune et belle et presque en larmes. A
côté d'elle se trouve un vieux type sévère fronçant les sourcils et qui aurait pu être son
grand-père. Pierre et moi remarquons qu'à part les filles d'honneur de la mariée, il n'y a
que des hommes à la cérémonie. Nous traînons autour puis prenons le dîner à proximité de
la fête. Pas une seule fois la mariée et le marié ne se sont regardés ou échangé une
parole. J'avais pitié pour elle, pour la nuit à venir et pour le restant de sa vie. Je ne
peux pas imaginer être traînée dans un mariage arrangé. Comment fait-elle pour ne pas
tourner fada? Je suis sûre que j'irais droit à l'asile, mais d'après moi elle doit se dire
que c'est la volonté de Dieu. Que c'est la vie que Dieu a choisi pour elle. Nous voyons
ici que c'est le moyen le plus courant de rationaliser les choses lors des situations les
plus difficiles et inattendues dans lesquelles les gens se trouvent. Le fait est que des
jeunes filles (quelquefois même à 13 ans) qui sont vendues en mariage ne sont qu'une forme
d'esclavage et de viol légalisé, surtout dans un milieu éduqué. Atroce.
Nous avons
passé plusieurs jours ici et trouvons le sud de l'Ethiopie tellement beau, vert et
extraordinaire. Les gens sont tous dans la rue et rient et travaillent; les paysages sont
verts et riches, et personne ne croirait sur une simple photo que c'est l'Ethiopie, le
pays connu dans le monde entier pour sa famine et pauvreté.
Nos motos sont toujours
en excellente condition. Rien d'autre que la maintenance de base n'a été nécessaire, et
elles sont comme nos étalons qui nous emmènent tous les jours plus loin dans notre
périple. Conduire est méditatif, et un bon moyen d'observer sa pensée. L'esprit est un peu
comme l'océan. Une vague arrive et se retire, quelquefois elle laisse beauté, quelquefois
ordures et dépôts toxiques. Tous les jours que je conduis, l'esprit a quelque chose de
neuf à partager, et comme toujours la chose la plus dure - impossible vraiment - c'est
d'éteindre ça. Enfoiré.
Notre chambre d'hôtel était, hum, un peu effrayante. J'ai envoyé Pierre
aux gogues (connues ici comme étant du type Longue Chute) pour inspecter les lieux. Il est
revenu avec un rapport calamiteux, et j'ai donc pissé dans une coupelle et l'ai jetée
derrière. Nous avons dormi, le matin est arrivé, et nous sommes partis pour le
Kenya!