The Owl House
A sister for me in South Africa
La Maison du
Hibou - Ma soeur jumelle en Afrique du Sud
We are visiting the Valley of Desolation in Graaff-Reinet today. We drive
our bikes up the steep switch-backs of the mountains and after a long while finally reach
the top of the valley. There are no people here today which makes us happy. The Valley of
Desolation is filled with the remains of old volcanic chimneys. The pillars look so frail
and brittle like a gust of wind could bring them down. They are 100 yards in height and
most were completely fractured top to bottom. Birds nest in every crevice and when their
eerie calls bounce and echo through the valley, we could believe it was the wailing of the
old chimneys.
On the way down,
Pierre spots two turtles speeding across the road. We, like always, can't help ourselves
and jump off our bikes to try and catch them. They are strong like bulldozers and crash
through thorny bushes and cactus to get away from us. They are so uncooperative and fast
we have to hold onto them, which results in my favorite picture of Pierre
ever!
The
next day we go back into the mountains, but much farther and deeper. We are on old pistes
that take us past sheep farms, abandoned churches, and to the town where Helen Martins
used to live. She was an eccentric artist and spent her later life creating the
Owl House.
A house that is completely covered inside and out, and ceiling to floor with her creations
of stone and concrete sculptures and glass mosaics. She was eccentric to the town folk
because of how introverted she was, and her insistence to spend every cent she could
acquire on her art materials (even at the cost of her health). Also, because as a single
woman she employed a local black man to help her with the more difficult chores like
pouring concrete. In her 70s, she committed suicide due to severe arthritis and because
her poor eye-sight made it impossible for her to work. Suspicious rumors and
misunderstanding surrounded her. I wondered around her house alone for an hour. Her
clothing, bedspreads, dishes and artist materials all still exactly where she had laid
them. Pierre noticed that not one thing at her estate possessed male energy, which was
absolutely true.
Every surface in
her house was covered in glass of some form. Camels and owls were obviously her favorite
beings, and she herself embodied many of their characteristics. Almost every sculpture was
reaching out or up to the sky. Like a self portrait of her wanting to reach out, but too
wary and reluctant to be able to. The entire yard looked like it was calling to God. She
spent 30 years creating her Owl House, and a lifetime being alienated by the town folk.
It's funny that the younger generations of the same town folk who ostracized her, are now
making quite a trade off her.
It began to rain so we took coffee at a farm cottage
owned by an old woman and a beautiful Border Collie who was full of love - but a little
stinky from the rain. The woman and her husband had been educated throughout the world,
but somehow wound up here in the tiny village of Nieu Bethesda. It's surprising the
engrossing, almost eccentric people you can find in the most remote areas. Sometimes the
most interesting people of all...
We
rode home through the mountains in the rain. Treading up steep hills of slippery mud
completely nerve racks my nubby nerves, but the dark, rolling clouds and intense colors of
the stormy landscape made it more than worth any discomfort I could feel.
Aujourd'hui nous sommes à
Graaf-Reinet pour visiter la Vallée de la Désolation. Nous chevauchons nos bécanes à
travers les montagnes et les épingles-à-cheveux bien raides pour finalement arriver à la
vallée. Il n'y personne ici aujourd'hui, ce qui nous plaît bien. La Vallée de la
Désolation est remplie des restes de vieilles cheminées volcaniques. Les piliers ont l'air
si frêles et cassants qu'un coup de vent pourrait les faire tomber. Ils font 100 mètres de
haut et la majorité sont complètement fracturés de haut en bas. Les oiseaux font leurs
nids dans chaque crevasse et quand leurs cris inquiétants rebondissent et résonnent à
travers la vallée, nous pourrions croire que ce sont les vieilles cheminées qui
gémissent.
Sur la
redescente, Pierre remarque deux tortues qui traversent la route à toute vitesse. Comme
toujours, nous ne pouvons pas nous empêcher de sauter de nos motos pour essayer de les
attraper. Elles sont costaudes comme des bulldozers et creusent à travers les épineux et
les cactus pour nous échapper. Elles ne sont pas très coopératives et nous devons les
tenir bien serrées, ce qui résulte en cette photo de Pierre, ma préférée de
toutes!
Le jour suivant, nous retournons dans
les montagnes mais beaucoup plus loin et plus profondément. Nous sommes sur de vieilles
pistes qui nous conduisent à travers des élevages de moutons et des églises abandonnées,
jusqu'au village où vivait Helen Martins. Elle était une artiste excentrique et a passé la
dernière partie de sa vie à créer la
Maison du Hibou. Une maison qui est presque
entièrement couverte dedans comme dehors, et du sol au plafond, de ses créations,
sculptures de pierre et de béton et mosaïques de verre. Elle semblait excentrique pour les
gens du coin parce qu'elle était tellement introvertie, et insistait pour dépenser chaque
centime qu'elle possédait en matériaux pour son art (même au prix de sa santé). En plus,
parce qu'elle était seule, elle avait embauché un gars noir du coin pour l'aider avec les
taches les plus difficiles comme la préparation du béton. A 70 ans passés, elle s'est
suicidée parce qu'une sévère arthrite et une faible vue l'empêchait de continuer à
travailler. Elle était enveloppée d'incompréhension et de rumeurs suspectes. Je me suis
promenée seule dans sa maison pendant une heure. Ses habits, les couvre-lits, les plats et
le matériel d'artiste étaient tous exactement où elles les avait laissés. Pierre a
remarqué que pas une seule chose sur la propriété ne possédait d'énergie
mâle.
Chaque surface de
sa maison était couverte de verre sous une forme ou une autre. Les chameaux et les hiboux
étaient à l'évidence ses êtres préférés, et elle personnalisait elle-même bon nombre de
leurs caractéristiques. Presque toutes les sculptures étendait les bras au ciel. Comme un
portrait d'elle qui voulait communiquer, mais était trop peu disposée ou trop méfiante
pour en être capable. Le jardin entier semblait implorer Dieu. Elle a passé 30 ans à créer
sa Maison du Hibou et une vie entière à être rejetée par les gens du coin. C'est marrant
de voir comme les plus jeunes générations de ces mêmes gens du coin qui l'avaient bannie
sont maintenant en train de faire de bonnes affaires sur son dos.
Il a commencé à
pleuvoir donc nous sommes allés prendre le café dans un joli cottage appartenant à une
vieille dame et son superbe Border Colley plein d'amour, mais qui puait un peu à cause de
la pluie. Elle et son mari ont étudié à travers le monde, mais ont fini dans le petit
village de Nieu Bethesda. C'est étonnant comme on peut rencontrer des gens fascinants,
presque excentriques, dans les endroits reculés. Quelquefois les gens les plus
intéressants de tous...
Nous sommes rentrés à la maison à travers les montagnes et sous la pluie. Avancer
sur des côtes bien raides couvertes de boue glissante m'a mis les nerfs à vif, mais les
gros nuages noirs et les couleurs intenses du paysage sous l'orage valaient bien le manque
de confort.