The cowboy and the drowned rat
Lean towards the rock
Le cow-boy et le rat
noyé - Penchez-vous du côté du rocher
We arrive in Pucon to stay one night and wind up staying a week. I think
Pierre and I are growing tired, and one indication of this is trying to make more of a
home out of everywhere we sleep.
While
here, we hook up with a kayaking guide who sticks us in a ducky (a 2-person, rubber kayak
that is sneered down upon by serious kayakers) - (like we give a shit). Since I have
kayaked and white-water rafted before, the instructor sticks me on the back as the driver,
and Pierre becomes the lonely rudder. We hit the first, second and 3rd rapids with no
abnormal physical or mental condition. At the 4th rapid though, we hit a huge rock, and
all that time the guide has spent telling me "Lean into the rocks" is forgotten as my body
leans away, flips out and off the kayak, and is swallowed up by the freezing, white water
rapids of River Azul. What does this feel like? An Iron Maiden with a cactus inside it.
I clung to the first rock the water threw at me. I let myself be swept from one rock to
the next, all the while in the water, and it took 15 minutes for me to get to the shore
where my skinny beau-hunk waited in his super sexy (very dry) wet-suit. I was fired as
commander and our guide put super-man Pierre in the driver seat. My oar was lost, so
Pierre maneuvered the boat through the next set of rapids all by himself. Pierre got a
high five from our instructor and I got the lowly head-shake of pathetic shame. Falling
out into icy rapids though, turns an otherwise pleasant ride in the water-park into a
total bragging opportunity with the hairy chest-beating, drunk drinking crowd.
A few days afterwards we travel into the Andean
mountains to ride horseback. I love riding so much, I even attended military school during
my summers so I could learn and be around horses 24-7. Our group includes a nervous,
social-phobe American, and 2 brainy New Zealanders. All of us riding into the Andean
mountains for 6 hours of yee-haw. I asked for the craziest, fastest horse they had and was
offered a white devil incarnate named "Modo". The horse cared nothing of me, it only
existed to run, refuel on dead pine-needles, and continue running. I could barely stop
him, so we ran up, down, around and in-between the rest of the group until my horse was
shaking in sweat and foam, yet still he fought to run more. I loved the sounds of his
hooves against the rocks as he ran. At the end of 6 hours, my hands were covered in
blisters and it was the best ride I have ever had! Pierre rode a beautiful Pinto and they
fell perfect in love. Afterwards, Pierre had a photo session with his pony-amor and fed
him wild raspberries. With my white demon, there was no love lost. He broke away and ran
out to pasture to eat more dead things, and replenish that satanic fuel.
While in Pucon, we stayed in a hotel
(hospedaje) full of Israelis. Nothing like watching the evening CNN news reporting on
Palestine and Israel with a room full of Israelis. We talked with one young Israeli who
said the anger, war and hatred used to exist mainly between the military and hard-backing
political figures. Now he says, the war has cost too many lives, and all the people are
growing hateful and it is being taught to the children. He talked like he was exhausted
and somewhat fatalistic of the entire situation. That for him, he hated no one, and just
wanted it to stop.
Nous
arrivons à Pucon pour y rester une nuit et nous finissons par y passer une semaine. Je
pense que Pierre et moi commençons à fatiguer, et l'un des signes, c'est que nous nous
efforçons de refaire un logis partout où nous nous arrêtons.
Pendant notre séjour, nous nous lions avec
un instructeur de kayak qui nous enfourne dans un ducky (un kayak gonflable de 2 personnes
qui est méprisé par les vrais kayakeurs - mais nous on s'en fout). Comme j'ai déjà fait
du kayak et du rafting, le guide me colle à l'arrière comme pilote, et Pierre se retrouve
en pagayeur solitaire. Nous passons le premier rapide, puis le second et le troisième sans
difficulté particulière physique ou mentale. Au 4ème rapide, nous touchons un énorme
rocher et j'oublie toutes les fois où le guide m'a ordonné "Couche-toi en direction du
rocher". Mon corps s'incline dans le sens contraire, s'envole du kayak, et est avalé dans
l'eau gelée et en furie des rapides du Rio Azul. Quel effet ça fait? C'est comme un
instrument de torture médiéval avec un cactus dedans. Je m'accroche au premier rocher
contre lequel le courant me balance. Puis je me laisse avaler d'un rocher à l'autre, tout
ça dans l'eau, et ça me prend 15 minutes pour atteindre la rive où m'attend mon beau-hunk
dans sa combinaison super-sexy (et toute sèche). Je me fais virer et notre guide met
Pierre dans le siège du conducteur. Ma pagaie ayant disparue, Pierre se retrouve à
manoeuvrer le bateau tout seul à travers la prochaine série de rapides. Il reçoit les
félicitations du jury, et moi le lourd regard pathétique de la honte. Tomber dans les
rapides gelés transforme quand-même ce qui n'aurait été qu'une agréable balade au parc
d'attraction en une bonne occasion de se vanter auprès des foules au torse
velu.
Quelques jours plus
tard, nous nous enfonçons dans les montagnes pour faire du cheval. J'aime tellement le
cheval que j'ai passé quelques étés dans une école militaire juste pour être avec les
chevaux 24 heures par jour, 7 jours sur 7. Notre groupe comprend un Américain nerveux et
sociophobe, et 2 intellos Néo-Zélandais. Nous chevauchons dans les Andes pour 6 heures de
yeehaa. J'ai demandé à avoir le cheval le plus fou et le plus rapide qu'ils avaient et on
m'a offert un diable blanc nommé "Modo". Le cheval se fichait de moi, il n'existait que
pour la course, refaisait de temps en temps le plein d'aiguilles de pin et continuait à
galoper. Je pouvais à peine l'arrêter, donc nous avons couru de haut en bas, autour et à
travers le reste du groupe jusqu'à ce qu'il se retrouve tremblant de bave et de sueur, et
encore il se débattait pour continuer à courir. J'adore le son de ses sabots contre les
pierres quand il galope. A la fin des 6 heures, mes mains sont couvertes d'ampoules, c'est
la meilleure balade à cheval que j'ai jamais eue! Pierre chevauche un superbe Pinto et ils
sont en parfait amour. A la fin, il eut une session-photo avec son amour de poney et le
nourrit de framboises. Avec mon démon, il n'y eut pas d'adieux. Il se libéra et détala
vers le champ pour se nourrir de machins secs et refaire le plein de carburant
satanique.
A Pucon,
nous restons dans une auberge familiale pleine d'Israéliens. Il n'y a rien de tel que de
regarder les nouvelles sur CNN à propos de la Palestine et d'Israël dans une pièce pleine
d'Israéliens. Nous parlons avec un des jeunes qui raconte que la guerre, la colère et la
haine existait auparavant surtout entre les militaires et les figures politiques bornées.
Maintenant, il dit, la guerre a coûté trop de vies, tout le monde devient plein de haine
et c'est transmis aux enfants. Il parle comme s'il était épuisé et quelque peu fataliste
envers la situation. Il ne hait personne et souhaite juste que ça s'arrête.