Wednesday - September 17, 2003

Tanzania's guardian angels

Always on the road
Les anges gardiens de la Tanzanie - Toujours sur la route

We cross the border with no problem into Tanzania. Tanzania increases even more in modernity and wealth than previous countries although you wouldn't know it to read Lonely Planet. Inflation is 40% and the GDP per capita is US$220. ["Tanganyika, as it was once known, won independence from Germany in 1961 with Nyerere as the country's first president. Nyerere's secret ingredient was radical socialism, a brave concept considering the communist paranoia of potential aid donors such as the USA. Today, and under President Benjamin Mkapa - Tanzania still has it's problems. The country has had to cope with a flood of Rwandan refugees fleeing fighting in their homeland. In an attempt to remove them, and amid reports of excessive force and rape, thousands still remain in Tanzania."] Still, we felt the country was extremely stable and safe compared to the feelings we had entering many other countries.


We enter in mid-day, the clouds are huge and heavy in the sky, and rugged distant mountains follow us around. After driving several hours, a strange scene came to us.... Imagine being in the desert terrain - it is dry, hot, and sparse. Empty. And you come upon several, ethereal, young boys walking - Dressed all in black, adorned with ostrich plumes with elaborate white face paint, and carrying spears. They look like an incarnation from beyond. We stop and talk with them all, though only one knew English. They like our sunglasses and love having their pictures taken. I think they were acting as guardians in a sort of passage ritual.


We give them dinosaur stickers (you can see them in the picture) and ask if they know what the animals are. "No" they confirm, and so we tell them the dinosaurs were as big as a semi-trucks that drive past us and that they lived millions of years ago - some in Tanzania. We laugh imagining them going home to tell their mothers about these enormous animals. We imagined their mothers telling them to never-ever talk to those crazy, injured-minded tourists again. Their eyes are deep and mature.


We always have to say good-bye. A pleasure, a sadness, a regret, a joy. It all depends. The only constant is that we must leave. We drive to Arusha and the landscape turns lush and green and the streets cut through so many souvenir shops for the tourist. One could fill deep oceans and vast seas with all these trinkets and statues.

We are excited to book us another Safari, and within a few days and bargaining to no avail, we are heading to the Ngorongoro Crater with Victor, our guide.

The crater is a volcano that collapsed millions of years ago. It used to be as big as the Kilimanjaro but now it stretches 12 miles/20km in diameter and is 2,000ft/600m in depth. People compare it to Noah's Ark and The Garden of Eden, but all Pierre and I can think about is all those animals stuck in that hole, and how easy they will be to, uh, chase after.


Entering the crater in the morning is like entering a mystical land with thick clouds resting in the trees. The trees seem to be swimming in mosses, and all around us are strange screams and songs from curious animals. The lake appears like ice, and we can almost see the other side of the crater which is other-worldly looking. Victor pointed out where the elephants gouge out of the side of mountains with their tusks to eat the minerals buried there. When we get inside, we see many animals also, like over-sexed monkeys, lionesses, and a black rhino (we couldn't actually see it but our guide swore he could see it).


The best of all are the army ants. They constructed a tunnel with their bodies so eggs could be carried underneath. We didn't want to, but we couldn't resist our temptation to screw with nature. We poke and prod at them. One jumped on Pierre and he swept it away, the jaws plowed through the skin drawing a significant amount of blood. Others latched onto our clothes and wouldn't release their jaws so we had to cut their heads off. Yuk. An incredibly hearty ant. Later, I was eating an apple and a hawk attacked me. This is like Mutual Of Omaha's Wild Kingdom when 'Jim' wrestles the alligator!


On our way home, Victor turns into the typical guide and races like a sour horse to the barn until Pierre and I chill him out. I loved our safari, but I will tell you, no safari quite compares to all the freebie safaris we experience while riding our motorbikes on the open roads. We have come across giraffes standing in the middle of the road, wild boar crossing our paths, and bull elephants stomping in the dust. Once we got off our bikes and peed amongst some zebras. The best however, was racing an ostrich. The bird, with a brain smaller than its eye, started running along side of me, so I drove faster and it ran faster, so I drove faster, until it's over-diligent brain told it to run in front of me. It made it to 40+ km though! No matter how many times i have seen films with all these animals, it can't prepare me for the surrealness and awe of seeing them in person/animal. I have to convince my brain it isn't an aberration or a film reel.

We leave our animal friends and head toward Dar Es Salaam, the capital of Tanzania, and make plans to get to the island of Zanzibar. I have been excited to visit this island since we left France. Maybe because the word Zanzibar is so sexy.




Nous traversons sans problème la frontière pour entrer en Tanzanie. La Tanzanie est encore un pas au-dessus en terme de modernité et de richesse comparé aux pays précédents, même si on ne le croirait pas en lisant le Lonely Planet. L'inflation est à 40% et le revenu par habitant de 220 dollars. ["Le Tanganyika, comme il s'appelait alors, a gagné son indépendance de l'Allemagne en 1961 et Nyerere devint le premier président du pays. La recette secrète de Nyerere fut un socialisme radical, un concept courageux si l'on considère la paranoïa communiste de pourvoyeurs de fonds potentiels comme les Etats-Unis. Aujourd'hui sous le président Benjamin Mkapa, la Tanzanie a encore ses problèmes, Le pays doit faire face avec un afflux de réfugiés Rwandais fuyant les combats dans leur pays. Malgré une tentative de les renvoyer chez eux, et parmi des rapports faisant état de force excessive et de viols, des milliers restent encore en Tanzanie."] Nous avons quand-même trouvé le pays extrêmement stable et sûr comparé aux impressions que nous avons eues en pénétrant bien d'autres contrées.


Nous entrons à la mi-journée, les nuages se font énormes et lourds dans le ciel et des montagnes aux formes brutes nous poursuivent à distance. Après avoir conduit pendant plusieurs heures, une étrange scène se présente à nous... Imaginez être dans le désert - c'est sec, chaud et désolé. Vide. Et vous croisez, comme sortant de l'éther, plusieurs jeunes garçons à pied. Habillés de noir, ornés de plumes d'autruches, peintures blanches élaborées sur le visage et portant des sagaies. Ils ont l'air d'une incarnation venant de l'au-delà. Nous nous arrêtons et discutons avec chacun, même si seul l'un d'entre eux parle l'anglais. Ils aiment bien nos lunettes de soleil et adorent qu'on les prennent en photo. Je pense qu'ils sont en train de jouer le rôle de gardiens dans une sorte de passage rituel.


Nous leur donnons des autocollants de dinosaures (vous pouvez les voir sur la photo) et leur demandons s'ils savent ce que sont ces animaux. "Non", ils disent, et nous leur expliquons qu'ils étaient aussi gros que les semi-remorques qui passent à côté et qu'ils vivaient il y a des millions d'années - certains même en Tanzanie. Nous rions à l'idée de les imaginer revenir à la maison et raconter ça à leurs mamans. Nous imaginons les mères leur ordonnant de ne jamais plus parler à ces touristes à l'esprit tordu. Leurs regards étaient profonds et mûrs.


Nous devons toujours dire au-revoir. Un plaisir, une tristesse, un regret, une joie. Ça dépend des fois. La seule constante, c'est que nous devons partir. Nous conduisons vers Arusha, le paysage devient vert et foisonnant, et les rues sont taillées à travers une pléthore de magasins de souvenirs pour touristes. On pourrait remplir les mers et les océans avec toutes ces babioles et ces statues.

Nous sommes excités d'aller faire les réservations pour un autre safari, et après quelques jours de marchandages inutiles, nous nous dirigeons vers le Cratère du Ngorongoro avec Victor, notre guide.

Le cratère est un volcan qui s'est effondré il y a des millions d'années. Il était à l'origine aussi grand que le Kilimanjaro mais maintenant il s'étend sur 20 km de diamètre et 600 mètres de profondeur. Les gens le comparent à l'Arche de Noé ou au Jardin d'Eden, mais la seule chose à laquelle Pierre et moi pensons, ce sont tous ces animaux coincés dans le trou, et comme il doit être facile de, euh, leur courir après.


Entrer dans le cratère le matin, c'est comme pénétrer un pays pays mythique où de lourds nuages seraient accrochés aux branches. Les arbres semblent être en train de nager en mousses vertes, et partout autour de nous se font entendre des cris étranges et les chants d'animaux bizarres. Le lac apparaît comme de la glace et nous pouvons presque voir l'autre côté du cratère, ce qui semble être une scène venant d'un autre monde. Victor pointe les endroits où les éléphants creusent le flanc de la montagne de leurs défenses pour avaler les minéraux qui y sont enterrés. Quand nous entrons, nous découvrons aussi plein d'animaux, comme les singes obsédés de sexe, les lionnes, et un rhinocéros noir (en fait nous ne l'avons pas vu mais notre guide jurait qu'il pouvait l'apercevoir).


Les meilleurs de tous, ce sont les fourmis-soldats. Elles ont construit un tunnel de leurs corps de manière à ce que les oeufs puissent être transportés en-dessous. Nous n'arrivons pas á résister à la tentation d'interférer un petit peu avec la nature. Nous plantons un petit bout de bois dedans et remuons. L'une d'entre elles saute sur Pierre et quand il la balaye, les mâchoires labourent à travers la peau en soutirant une bonne dose de sang. D'autres s'agrippent à nos habits et ne relâchent pas leurs mâchoires, ce qui nous oblige à leur couper la tête. Beurk. Quelle incroyable vitalité pour une fourmi. Plus tard, alors que je mange une pomme, une buse m'attaque (ou plutôt attaque la pomme).


En rentrant à la maison, Victor redevient un guide typique et se met à foncer comme un cheval vers l'étable jusqu'à ce que Pierre et moi le calmions. J'ai adoré notre safari mais je vous promets qu'aucun safari ne peut se comparer aux safaris-bonus que nous avons eus en chevauchant nos motos sur les routes ouvertes. Nous avons croisé des girafes se tenant au milieu de la route, des phacochères bloquant le chemin, et des éléphants solitaires piétinant la poussière. Une fois, nous sommes descendus de la moto pour aller pisser au milieu des zèbres. Le meilleur quand-même, c'était de faire la course avec une autruche. L'oiseau, dont la cervelle est plus petite que le globe oculaire, s'est mis à courir à mes côtés, donc j'ai accéléré et elle a accéléré aussi, donc j'ai accéléré à nouveau, jusqu'à ce que sa cervelle survoltée lui dise de bifurquer devant moi. Elle a tout de même atteint 40 à l'heure! Quel que soit le nombre de films que j'ai vus avec ces animaux, je ne pouvais pas me préparer au surréalisme et à l'admiration de les voir en personne (ou en animal). Je devais convaincre ma cervelle que ce n'était pas une aberration ou une bobine de film.

Nous laissons nos amis les animaux et nous dirigeons vers Dar Es Salaam, la capitale de la Tanzanie, et faisons des plans pour aller sur l'île de Zanzibar. Depuis que nous avons quitté la France, je suis excitée à l'idée de visiter cette île. Peut-être parce que le nom de Zanzibar est tellement sexy.


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